IntroductionEn se basant sur deux cas cliniques, nous discutons les difficultés diagnostiques et thérapeutiques de l’hyperaldostéronisme primaire (HAP) au cours de la grossesse et le retentissement fœto-maternel de cette pathologie endocrinienne.Cas 1 C’est une patiente chez qui le diagnostic d’HAP a été porté à 28 ans en rapport avec une hyperplasie de la surrénale gauche. La patiente a été traitée par spironolactone pendant 12 mois. Sa première grossesse a été menée à terme sous alpha-méthyldopa, nicardipine et aspirine avec une pression artérielle contrôlée et une hypotrophie fœtale. Le poids de naissance était de 1900 g. La patiente a été remise sous spironolactone 50 mg par jour et Nebilet 5 mg par jour avec une TA moyenne de 14/9 et une kaliémie à 3,9 mmol/L. L’échographie transthoracique contrôlée à 2 reprises était sans anomalies.Cas 2 C’est une patiente aux antécédents de déficit en protéine S, le diagnostic d’HAP a été retenu à 30 ans, au décours d’une 2egrossesse arrêtée compliquée d’HTA gravidique. Le diagnostic topographique a conclu à une sécrétion unilatérale gauche. La patiente a eu une surrénalectomie gauche après préparation par spironolactone. Devant une HTA persistante, la spironolactone a été maintenue à 100 mg par jour. La patiente a eu deux grossesse en 2011 et 2012 menées à terme sous aspirine et héparine à bas poids moléculaire et compliquées d’hypotrophie fœtales. L’évolution depuis 2013 a été marquée par la normalisation de la pression artérielle nécessitant l’arrêt du traitement antihypertenseur.ConclusionLes tests de confirmation de l’HAP ne sont pas recommandés au cours de la grossesse. L’approche thérapeutique dépend de la nature de la lésion. En cas de sécrétion unilatérale confirmée, le traitement chirurgical est recommandé. En cas de sécrétion bilatérale, le traitement antihypertenseur le plus sécurisant doit être proposé.