IntroductionLe syndrome inflammatoire biologique (SIB) est défini par l’élévation d’au moins deux protéines de l’inflammation. Les étiologies sont multiples et variées allant des plus banales aux atteintes pouvant mettre en jeu le pronostic vital.ObjectifÉtablir le profil clinique et étiologique des syndromes inflammatoires biologiques.MéthodesÉtude rétrospective sur 22 patients ayant un SIB dans le service de médecine interne sur 2 ans.RésultatsSex-ratio Homme/Femme : 0.46. Âge moyen : 47.8 ans. Pathologies psychiatriques : 9 schizophrénies, 4 dépressions, 3 troubles bipolaires, 2 démences, 3 retards mentaux, un trouble de la personnalité borderline et un trouble psychotique aigu. Durée moyenne de l’hospitalisation : 12,9 jours. Une fièvre est présente dans 11 cas. Une étiologie du SIB est identifiée dans 17 des cas et inexpliqué dans 5 des cas. Les étiologies étaient infectieuses dans 12 cas (4 pneumopathies, 4 infections urinaires, 1 tuberculose ganglionnaire, 1 fièvre typhoïde, 1 gangrène humide et 1 dermo-hypodermite), thromboemboliques dans 2 cas, un cas de cancer gastrique et 2 cas d’escarres. Six patients ont été perdus de vue et une disparition spontanée du SIB est notée chez un patient. Le décès est survenu dans 5 cas.DiscussionLe pronostic des SIB est variable selon l’étiologie et le terrain. Le diagnostic étiologique nécessite le recours à des explorations multiples d’où l’intérêt d’optimiser l’accès au plateau technique afin de réduire les délais de diagnostic et notamment pour les maladies graves.