Les organes reproducteurs sont la cible des hormones stéroïdes ovariennes, leur activité change avec les variations des taux sanguins circulant au cours des différents états physiologiques. Le mérion de Libye présente une reproduction saisonnière. Le vagin, examiné en coupe histologique, montre en période active (printemps, début de l’été) et en oestrus, un épithélium de revêtement pluristratifié est fortement kératinisé et squameux. Au métaœstrus, l’épithélium de surface apparaît histologiquement peu modifié et caractérisé par une infiltration leucocytaire qui débute d’abord dans le tissu conjonctif puis vers l’épithélium de revêtement. Au diœstrus, l’épithélium de surface diminue d’épaisseur ; il est envahi de leucocytes. Au prœstrus, le développement de l’épithélium vaginal est net ; ceci reflète une prolifération cellulaire ; l’infiltration leucocytaire disparaît de la muqueuse. En période de repos sexuel, l’atrophie de l’épithélium de surface est nette ; celui-ci est caractérisé essentiellement par la présence de nombreux leucocytes. L’étude immuno-histochimique montre en période active que les récepteurs des oestrogènes et de la progestérone sont essentiellement cytoplasmiques d’intensité variable durant le cycle oestral ; à l’exception de la phase d’œstrus, quelques cellules épithéliales de surface décèlent un immunomarquage nucléaire. En période de repos sexuel, ces récepteurs exhibent constamment un signal cytosolique moins intense que celui de la période de reproduction. Ces variations saisonnières histophysiologiques du vagin contribuent à l’adaptation du mérion de libye à son environnement hostile par la mise au repos de cet organe.