IntroductionL’hyperparathyroïdie primaire est due dans 85 % des cas à un adénome. Dans 10 % des cas l’adénome est en position ectopique en raison d’anomalie de migration des parathyroïdes, cause d’échec des cervicotomies premières avec hyperparathyroïdie persistante ou récidivante.ObservationJeune patient âgé de 19 ans, qui accuse des douleurs osseuses compliquées de fractures de l’épaule, fémur et du tibia sans notion de traumatismes ; avec vomissements, HTA et une tachycardie. Le bilan radiologique montre une lacune de la face antérieure du tibia gauche. La biologie révèle une insuffisance rénale aiguë, une hypercalcémie à 145 mg/L et une PTHi élevée a 3300 pg/mL. Une enquête étiologique élimine une NEM type II et une scintigraphie au MIBI-99mTc objective une parathyroïde ectopique thoracique prés du thymus, la prise en charge a consisté sur une réhydratation massive, calcimémitique, et des séances de dialyse avec exérèse chirurgicale de l’adénome ectopique qui a permis la normalisation de la calcémie, PTHi et de la fonction rénale. La restitution du capital osseux était plus lente.DiscussionL’HPTP constitue la 3eendocrinopathie, la forme ectopique ne représente que 10 % des cas, responsable de complications cardiaque, rénale et osseuse comme c’est le cas de notre patient. Son diagnostic est biologique mais surtout conditionnée par la précision du bilan anatomique pré-thérapeutique à la recherche de localisation ectopique par recours à l’imagerie morphofonctionnelle (99mTc sestamibi), complété par une imagerie anatomique précise assurant ainsi une approche thérapeutiques plus fine avec moins de risque de reprises chirurgicales.