ObjectifNous avons voulu optimiser les performances cliniques de deux dosages automatisés d’anticorps anti-thyroperoxydase (ATPO) dans le diagnostic des thyroïdites auto-immunes et d’anticorps anti-thyroglobuline (ATg) permettant la validation de la thyroglobuline dans le suivi des cancers différenciés de la thyroïde (CDT).Patients et méthodesL’étude a inclus 222 sérums (51 sujets atteints de thyroïdite auto-immune, 47 suivis de CDT et 124 hommes jeunes pris comme témoins). Les anticorps ont été mesurés sur le Liaison XL®(Diasorin) et le Cobas e-602®(Roche). L’analyse de ROC a été utilisée pour optimiser le seuil de positivité des ATPO.RésultatsL’analyse de ROC affiche un seuil d’ATPO plus élevé que celui du fournisseur pour le Liaison®(21 vs 16 KUI/L) et le Cobas®(42 vs 34 KUI/L). Ces valeurs ne changent pas la sensibilité clinique sur Liaison®(100 %) et sur Cobas®(92,2 %) dans le diagnostic des thyroïdites. Par contre elles en améliorent la spécificité sur Liaison®(93,2 vs 89,1 %) et Cobas (96,8 % vs 95,2 %). Cinq sérums de sujets suivis pour CDT présentent des ATg positifs sur Cobas®et 2 sur Liaison®. Diminuer le seuil de positivité de 100 à 50 KUI/L sur Liaison®permet de détecter des ATg sur les 5 échantillons retrouvés positifs sur Cobas®.ConclusionLes seuils de positivité calculés par l’analyse de ROC améliorent la spécificité du dosage d’ATPO sur Liaison®et Cobas®dans le diagnostic de thyroïdite auto-immune. Abaisser le seuil des ATg de moitié sur Liaison®permet une meilleure concordance avec le Cobas®dans le suivi des CDT.