ObjectifsComparer dans une population de patients suspects d’hyperaldostéronisme primaire (HAP) les résultats du ratio aldostérone sur rénine en position assise (RARa), actuellement recommandé comme test de dépistage, au test dynamique au captopril.MéthodesTrente-cinq patients consécutivement hospitalisés pour la suspicion d’un HAP (âge 53 ans, PA : 137 ± 2/85 ± 2 mmHg ; nombre d’antihypertenseurs : 3 ± 1) subissent après sevrage conventionnel médicamenteux une mesure d’aldostérone (RIA ; Nle : 40–175 ng/L) et de rénine active (CLIA ; Nle : 4,2–59,7 μUI/mL) le matin après 15 min assis (au moins 2 h après le réveil). Une valeur de rénine < 5 est comptée 5. Secondairement ils bénéficient d’un test au captopril. Le test est en faveur d’un HAP si la freination de l’aldostérone est inférieure à 30 % de sa valeur de base[1].RésultatsQuinze sur 35 patients avaient une confirmation d’HAP lors du test au captopril et 20/35 étaient négatifs. En considérant le test au captopril comme test de référence, la sensibilité du RARa au seuil de 23 ng/μUI est de 50 %, la spécificité de 90 %, la VPP de 80 % et la VPN à 72 %. Un seuil à 19 du RARassis offre une meilleure sensibilité à 76,9 % avec une spécificité à 90 %, VPP et VPN atteignent 85,7 %. La courbe de ROC [sensibilité vs (1-spécificité)] montre une aire sous la courbe à 0,958 (p < 0,001).ConclusionLe RAR assis actuellement recommandé dans le dépistage de l’HAP prédit de manière satisfaisante le diagnostic d’HAP lorsqu’il est comparé au test au captopril. Un seuil fixé à 19 au lieu de 23 permet d’améliorer la sensibilité à 76,9 % avec une bonne spécificité de 90 %.