IntroductionLes circonstances clinico-biologiques amenant au diagnostic d’hypothyroïdie sont extrêmement variées. Les deux observations rapportées rappellent que l’expression clinique d’une hypothyroïdie, même profonde, peut être très discrète. L’insuffisance rénale peut être un signe d’appel.ObservationMr B., né le 31.12.1979 est adressé devant la découverte d’une insuffisance rénale (créatininémie à 150 μmol/L), dans un contexte asthénique sévère. Le bilan de recherche étiologique amène au diagnostic d’hypothyroïdie profonde avec TSH à 173 mUI/L et T4 intitrable. L’auto-immunité est diffuse avec présence d’Ac antithyroglobuline (supérieurs à 4000), Ac anti-TPO (supérieurs à 600) mais aussi anti-récepteurs de la TSH (81,4 pour un seuil à 1,5). L’opothérapie progressive permettra une restauration de la fonction rénale ad-integrum. Mr R., né le 02.05.1957 a été adressé devant la découverte d’une créatininémie à 161 μmol, chez un patient traité pour hypertension artérielle (par calcium bloqueur), présentant des œdèmes des membres inférieurs d’apparition récente. Le bilan étiologique amène au constat d’une TSH à 157 mUI/L et une T4 intitrable. L’auto-immunité est diffuse avec Ac antithyroglobuline supérieurs à 4000 et Ac anti-TPO à 187. L’épisode rénal sera totalement rétrocessif après l’entreprise d’une opothérapie progressive.DiscussionLe constat d’une insuffisance rénale est toujours un événement inquiétant pour le patient et pour le médecin. L’hypothyroïdie est une cause insuffisamment connue, méritant recherche systématique, et dont le traitement permet une réversibilité néphrologique complète, pourvu que précocement diagnostiquée.