IntroductionL’hyperaldostéronisme primaire (HAP) est reconnue responsable de 10 % des HTA. Notre objectif était de relever les principales caractéristiques cliniques, paracliniques et évolutives de l’HAP.MéthodesÉtude rétrospective portant sur 25 patients ayant un hyperaldostéronisme primaire : 17 adénomes de Conn, 5 hyperaldostéronismes idiopathiques, 1 hyperplasie unilatérale de la surrénale, 1 hyperaldostéronisme primaire associé à un syndrome cushing et 1 corticosurrénalome malin.RésultatsL’âge moyen de nos patients était de 54 ans. Une HTA familiale était présente chez 13 patients. La circonstance de découverte était une HTA avec hypokaliémie dans 64 % des cas. Il s’agissait d’une HTA ancienne chez 23 patients. L’HTA était sévère ou maligne dans 28 % des cas. Elle était compliquée d’une rétinopathie chez 8 patients, d’une atteinte cardiaque chez 4 patients, d’une insuffisance rénale chez 1 patient et d’AVC chez 5 patients. Une kaliémie < à 2,5 mmoL/L était présente dans 20 % des cas et une kaliurèse > à 30 mmoL/24 h chez tous les patients. Le bilan hormonal était en faveur d’un HAP. La TDM surrénalienne a permis un diagnostic précis dans 22 cas. Le traitement chirurgical n’a été pratiqué que dans 17 cas. Les autres patients ont été mis sous antialdostérones. L’évolution a été marquée par une guérison de l’HTA dans 2 cas, une amélioration dans 13 cas, et une persistance dans 4 cas. La kaliémie s’est normalisée dans tous les cas.ConclusionLa possibilité d’amélioration de l’HTA après traitement de l’HAP, justifie le dépistage précoce de cette pathologie systématiquement en présence de certains arguments.