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Faut-il toujours croire ce qu’on voit à l’IRM hypothalamo-hypophysaire ?

Auteurs : El Hadri S, Chahbi Z1, Baizri H2
Affiliations : 1Service de Médecine Interne, hôpital Militaire Avicenne, Marrakech2Service d’Endocrinologie Diabétologie et Maladies Métaboliques, hôpital Militaire Avicenne, Marrakech
Date 2014 Octobre, Vol 75, Num 5-6, pp 448-449Revue : Annales d'endocrinologieDOI : 10.1016/j.ando.2014.07.603
P472
Résumé

IntroductionL’hyperplasie hypophysaire est la prolifération non néoplasique d’au moins une lignée hypophysaire. La lignée thyréotrope peut être touchée au décours d’une hypothyroïdie périphérique trainante. Elle reste rare et sous diagnostiquée. Son principal diagnostic différentiel est l’adénome hypophysaire.ObservationMlle K. M, patiente de 22 ans, adressée en consultation pour bilan étiologique et pré-chirurgical d’un macro-adénome hypophysaire. L’anamnèse retrouve une spanioménorrhée depuis la puberté et une galactorrhée provoquée depuis 6 mois, sans syndrome endocrinien ni syndrome tumoral endocrânien associés. Le bilan hormonal objective une hyperprolactinémie à 85 ng/l et une TSH > 100 μUI/ml avec une LT4 basse à 11,5 pmol/l. L’IRM hypopthalamo-hypophysaire révèle la présence d’un processus tumoral hypophysaire venant au contact du chiasma optique sans le comprimer. La patiente est mise sous la L-Thyroxine avec normalisation du bilan thyroïdien et de la prolactinémie ainsi qu’une régression très importante de l’hyperplasie hypophysaire après une année de traitement.Discussion et conclusionNotre cas illustre un syndrome tumoral hypophysaire réactionnel à une hypothyroïdie périphérique. Bien que classique, l’hyperplasie hypophysaire secondaire à une hypothyroïdie est rare et atteint rarement une taille aussi importante. Elle résulte de la surproduction de la TRH par perte du feedback négatif exercé par les hormones thyroïdiennes. Plusieurs cas similaires ont été publiés avec des aspects radiologiques différents. La connaissance des différents aspects de l’hyperplasie hypophysaire est primordiale et devrait permettre au clinicien d’en faire la différence avec un authentique processus tumoral afin d’éviter au patient un geste chirurgical inutile, lourd et non dénué de risque.

 Source : Elsevier-Masson
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El Hadri S, Chahbi Z, Baizri H. Faut-il toujours croire ce qu’on voit à l’IRM hypothalamo-hypophysaire ?. Ann. Endocrinol. (Paris). 2014 Oct;75(5-6):448-449.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 27/11/2015.


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