IntroductionL’hyperparathyroïdie primaire (HPP) est une des plus fréquentes des endocrinopathies. Elle a des conséquences rénales et osseuses bien connues. Les indications d’un traitement chirurgical se sont élargies du fait des possibilités de chirurgie mini-invasive guidée essentiellement par les bilans de localisation.ObservationNous rapportons le cas d’une patiente de 68 ans, suivie depuis 2013 pour HPP, avec identification d’un foyer hyper fixant polaire supérieur gauche à la scintigraphie. Son HPP est compliquée de nephrocalcinose avec insuffisance rénale (clearance : 43 mL/min), et d’une ostéoporose sévère avec risque fractura ire (T-score à–4). La patiente fut opérée avec absence d’adénome parathyroïdien à l’exploration préopératoire et à l’étude anatomopathologique. Le suivi à un an du postopératoire a montré la persistance de l’HPP avec hyperparathormonemie à 35 fois la normale. La scintigraphie au MIBI avec acquisition des images à 1 heure était négative. Une scintigraphie refaite avec acquisition des images à 4 heures a objectivé un adénome parathyroïdien inférieur droit confirmé également à l’échographie. La reprise chirurgicale est réalisée avec hypoparathyroïdie secondaire et normalisation de la parathormone.Discussion et ConclusionEn 2014, les formes asymptomatiques de l’HPP sont les plus fréquentes et, grâce aux moyens d’explorations les indications de la chirurgie mini-invasive se sont élargies. Toutefois le bilan de localisation doit être bien conduit associant l’exploration fonctionnelle et morphologique, pour éviter les échecs thérapeutiques et les reprises chirurgicales.