IntroductionNous étudions la prévalence et le profil du SAS dans 2 groupes de DT1 avec neuropathie périphérique et/ou autonome versus sans atteinte neuropathique.Patients et méthodesAu total, 125 patients DT1, consécutifs, bénéficient d’un dépistage de SAS (oxymétrie de pouls), en cas d’anomalie ou de neuropathie, une polysomnographie est réalisée :SAS (si l’Index Apnée-Hypopnée ≥ 15/h).RésultatsCinquante patients (40 %) présentent une neuropathie (N) (28,8 % périphérique, 24,8 % autonome et 13,6 % présentant une double atteinte) et sont comparés à 64 DT1 sans neuropathie (T). Les deux groupes (N vs T) ne sont pas différents pour l’HbA1c, l’IMC et sont différents pour l’âge (57,2/47,2 ans ;p < 0,0001), l’ancienneté du diabète (29,2/17 ans ;p < 0,000001), la PAS/PAD (130/76 vs 118/70,p < 0,05), la fréquence des macroangiopathies (60 %/16,4 %). La fréquence du SAS est différente (p < 0,000001) entre T (12,5 %) et N (44 %). Dans le groupe N, sont comparés les DT1 avec SAS vs non SAS. Sont différents l’âge moyen (63–52,5 ans,p = 0,006), l’HbA1c(7,9–8,8 %,p < 0,005), L’ancienneté du diabète, la fréquence des hypoglycémies non ressenties (78,9/65,2 %), l’IMC (26/24 kg/m2), la PAS/PAD (127/77 vs 133/75 mm Hg. Surtout, la fréquence du SAS est importante chez les DT1 neuropathiques avec hypoglycémies mal ressenties (57,7 %).ConclusionLa fréquence du SAS est importante chez le DT1, surtout s’il existe une neuropathie, en particulier autonome, avec hypoglycémies non ressenties. L’association à une neuropathie fait évoquer un mécanisme différent de celui du DT2 (atteinte neuropathique locale responsable du SAS ?).