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Faut-il modifier la prise en charge du syndrome de Klinefelter pour améliorer les chances de paternité ?

Auteurs : Plotton I1, Brosse A2, Lejeune H2
Affiliations : 1Laboratoire d’endocrinologie moléculaire et maladies rares, centre de biologie et de pathologie Est, GHE, hospices civils de Lyon, 59, boulevard Pinel, 69677 Bron cedex France2Service de médecine de la reproduction, hôpital Femme-Mère-Enfant, groupement hospitalier Est, Hospices Civils de Lyon, 59, boulevard Pinel, 69677 Bron cedex France
Date 2010 Décembre, Vol 71, Num 6, pp 494-504Revue : Annales d'endocrinologieType de publication : article de périodique; revue de la littérature; DOI : 10.1016/j.ando.2010.06.001
Revue générale
Résumé

Le syndrome de Klinefelter à caryotype 47,XXY homogène a longtemps été considéré comme le modèle de stérilité masculine totale et définitive. Dans cette mise au point nous discutons (1) des possibilités de fertilité partesticular sperm extraction-intracytoplasmic sperm injection(TESE-ICSI), (2) la physiopathologie de l’altération de la spermatogenèse, l’explication de la spermatogenèse focale et les risques d’aneuploïdie dans la descendance et enfin (3) les arguments qui pourraient nous pousser à intervenir à l’adolescence plutôt qu’à l’âge adulte. Dans les séries publiées ces dernières années, l’extraction de spermatozoïdes à partir d’une biopsie testiculaire est positive dans environ 50 % des cas, avec des taux de grossesses habituels pour des micro-injections intraovocytaires. Les chances d’extraction de spermatozoïdes semblent être meilleures si le sujet est plus jeune. Pendant l’enfance, les spermatogonies 47,XXY survivent mal. Quelques-unes semblent pouvoir éliminer leur chromosome X excédentaire au cours d’une mitose, créant de rares clones de spermatogonies 46,XY qui seront à l’origine d’îlots de spermatogenèse. Plusieurs arguments suggèrent que cette spermatogenèse résiduelle se dégrade progressivement. Cela amène à se poser la question d’intervenir à l’adolescence plutôt qu’à l’âge adulte ? Une TESE-ICSI réalisée chez le sujet jeune, avec cryoconservation des spermatozoïdes dans l’attente d’un désir de paternité aurait l’avantage de faire mettre en place l’androgénothérapie après la biopsie sans avoir à en redouter l’effet freinateur gonadotrope. Des études contrôlées de cette prise en charge précoce méritent d’être entreprise.

Mot-clés auteurs
Infertilité masculine; Aide médicale à la procréation; Syndrome de Klinefelter; Préservation de la fertilité; Androgénothérapie;
 Source : Elsevier-Masson
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Citer cet article
Plotton I, Brosse A, Lejeune H. Faut-il modifier la prise en charge du syndrome de Klinefelter pour améliorer les chances de paternité ?. Ann. Endocrinol. (Paris). 2010 Déc;71(6):494-504.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 23/08/2017.


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