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Vascularite à anticorps anticytoplasme des polynucléaires neutrophiles induite par le benzylthiouracile : étude de trois observations et revue de la littérature

Auteurs : Frigui M1, Kechaou M1, Haddouk S2, Masmoudi A3, Kaddour N1, Masmoudi H2, Turki H3, Bahloul Z1
Affiliations : 1Service de médecine interne, CHU Hédi Chaker, route Ain Km 0,5, 3029 Sfax, Tunisie2Laboratoire d’immunologie, CHU Habib Bourguiba, 3029 Sfax, Tunisie3Service de dermatologie et de vénéréologie, CHU Hédi Chaker, 3029 Sfax, Tunisie
Date 2008 Décembre, Vol 69, Num 6, pp 517-22Revue : Annales d'endocrinologieType de publication : présentations de cas; article de périodique; DOI : 10.1016/j.ando.2008.06.004
Article original
Résumé

IntroductionLa prescription d’antithyroïdiens de synthèse peut être à l’origine de la production d’anticorps anticytoplasme des polynucléaires neutrophiles et rarement de véritables vascularites à Anca. Parmi les antithyroïdiens de synthèse, le propylthiouracile a été le plus impliqué et le mieux documenté. Le benzylthiouracile, qui a des similitudes chimiques avec le propylthiouracile, a été incriminé dans de rares cas. Nous en rapportons trois nouvelles observations.ObservationsIl s’agit de trois femmes dont l’âge respectif est de 21, 37 et 40 ans. Elles présentaient toutes une maladie de Basedow traitée par benzylthiouracile depuis 24 mois, sept ans et 22 mois respectivement. Le tableau clinique comporte des signes généraux (deux cas), une vascularite cutanée (deux cas), des arthralgies (deux cas), une néphropathie (deux cas), une hémorragie intra-alvéolaire (un cas) et une multinévrite (un cas). La présence des p-Anca de type anti-MPO est constante. Après l’arrêt de l’antithyroïdien de synthèse, l’évolution est favorable sous fortes doses de corticoïdes chez toutes les patientes. Les corticoïdes sont arrêtés chez une patiente après trois ans de traitement. Aucune rechute de sa vascularite n’est notée après un recul de deux ans. Les deux autres patientes sont encore sous faible dose de corticoïdes. Leurs reculs évolutifs respectifs sont de trois ans et cinq mois.ConclusionComme les autres antithyroïdiens de synthèse, le benzylthiouracile peut être à l’origine de vascularites associées aux Anca. La gravité potentielle de cette complication thérapeutique justifie une surveillance clinique régulière des malades traités par cet antithyroïdien de synthèse. La survenue d’une vascularite impose l’arrêt du traitement en cause et le recours aux corticoïdes associés ou non aux immunosuppresseurs qui donnent d’excellents résultats lorsqu’ils sont administrés précocement.

Mot-clés auteurs
Antithyroïdiens de synthèse; Benzylthiouracile; Vascularite; Anca;
 Source : Elsevier-Masson
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Frigui M, Kechaou M, Haddouk S, Masmoudi A, Kaddour N, Masmoudi H, Turki H, Bahloul Z. Vascularite à anticorps anticytoplasme des polynucléaires neutrophiles induite par le benzylthiouracile : étude de trois observations et revue de la littérature. Ann. Endocrinol. (Paris). 2008 Déc;69(6):517-22.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 23/08/2017.


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