L’homéostasie du phosphore résulte d’un équilibre entre l’absorption digestive et la réabsorption tubulaire rénale proximale. Cette réabsorption s’effectue principalement grâce à un cotransporteur Na+PO4−nommé Npt2a dont l’inactivation est responsable d’hypophosphatémie associée à une déminéralisation osseuse et des lithiases rénales. L’excès d’une hormone phosphaturiante, la « phosphatonine » serait responsable de l’inhibition de la réabsorption du phosphore par diminution de l’expression de Npt2a. L’hypophosphatémie liée à l’X (XLH) est due à une mutation inactivatrice dePHEX, gène codant pour une protéine de membrane, qui deviendrait alors incapable de dégrader les phosphatonines. L’hypophosphatémie autosomique dominante (ADHR) est due à une mutation du site de clivage du FGF23, phosphatonine actuellement la mieux identifiée, la rendant résistante au clivage. Les données récentes retrouvent 3 candidats pouvant correspondre à des phosphatonines : FGF23, MEPE (Matrix Extracellular Phosphoglycoprotein) et FRP4 (frizzled related protein-4).