IntroductionLa revascularisation myocardique chirurgicale reste fréquente (20 000 pontage/an en France), l’espérance de vie des coronariens pontés augmente, ainsi que les indications de contrôle chez des patients pontés, souvent âgés ou polyvasculaires, multi-explorés. Le choix de la voie d’abord artérielle optimale pour le contrôle angiographique des PAC est déterminant, surtout si les deux artères mammaires internes ont été utilisées.Cas cliniqueDans le cas présenté, une double voie ulnaire a été utilisée pour opacifier une double mammaire chez une femme n’ayant aucun autre abord artériel possible et chez qui le coroscanner n’a pas été contributif. Il nous permet de discuter les intérêts et limites des différentes voies d’abord, et les techniques qui permettent un examen complet des deux greffons mammaires et du réseau coronaire natif en limitant au maximum le nombre d’abords artériels, le risque hémorragique, le temps d’examen et d’exposition aux rayons X. L’opacification des deux pédicules mammaires internes peut se faire par voie fémorale, avec un risque hémorragique, par double abord radial, mais également un abord radial droit unique avec quelques astuces techniques (utilisation d’une sonde à forte courbure et d’un long guide d’échange). La voie ulnaire constitue une bonne alternative à la voie radiale.ConclusionLa présence d’un pontage aorto-coronarien mammaire interne gauche, ou double mammaire pédiculé, ne doit pas faire exclure un abord radial droit. L’étude du pontage controlatéral est possible avec de l’expérience et quelques astuces techniques. La voie ulnaire est aussi fiable et sure que la voie radiale, y compris pour les procédures d’angioplastie complexe, mais nécessite une courbe d’apprentissage plus longue.