L’asthme sévère reste un problème de santé publique significatif et contribue à la majorité des coûts de santé liés à l’asthme. Il a cependant bénéficié depuis plusieurs années d’une meilleure compréhension physiopathologique et de la mise au point de biothérapies ciblant différentes cytokines impliquées dans l’inflammation des voies aériennes. Actuellement cinq biothérapies sont commercialisées en France dans cette indication et une sixième devrait l’être dans le courant de l’année 2023. Toutes les biothérapies actuellement disponibles concernent les asthmes dont la composante inflammatoire est dite de type T2 (par opposition aux asthmes dits « T2 low »). Le choix d’une biothérapie dans l’asthme sévère doit tenir compte du phénotypage et sous phénotypage de la maladie mais aussi des caractéristiques cliniques du patient, des objectifs recherchés et des caractéristiques du produit. Il est recommandé de discuter de l’indication et du choix d’une biothérapie dans le cadre de réunion de concertation pluri-professionnelle (réunion de concertation asthme sévère ou RCA).