L’infection chronique par le virus de l’hépatite C est associée à des maladies graves du foie évoluant vers une insuffisance hépatique et un carcinome hépatocellulaire. L’introduction récente d’antiviraux extrêmement efficaces, à action directe contre le virus, a révolutionné le traitement de l’hépatite C. Toutefois, ce formidable succès de la médecine moderne doit être modulé par la difficulté persistante à éradiquer le virus dans le monde entier. Le dépistage des sujets à traiter reste une tâche très difficile à mettre en place et l’épidémie progresse dans certaines parties du monde. Par ailleurs, si les antiviraux à action directe éliminent efficacement le virus chez des sujets infectés, ils n’empêchent pas leur réinfection si les facteurs de risque persistent. Ils n’éliminent pas non plus complètement le risque de poursuite d’un processus fibrotique et du développement d’un carcinome hépatocellulaire. Pour toutes ces raisons, le développement d’un vaccin prophylactique contre l’hépatite C reste une nécessité de santé publique. Plusieurs stratégies sont actuellement suivies pour développer un tel vaccin. L’une d’elle consiste à le combiner avec le vaccin contre l’hépatite B, un vaccin qui a fait ses preuves depuis plus de trente ans dans sa capacité à faire reculer les maladies chroniques du foie induites par le virus de l’hépatite B, incluant le carcinome hépatocellulaire. Un vaccin bivalent contre l’hépatite B et l’hépatite C pourrait contribuer au plan mondial global de lutte contre les hépatites virales souhaité par l’Organisation Mondiale de la Santé.