La graisse, longtemps confinée à un rôle subalterne de tissu de remplissage, s'est révélée en fait comme une structure complexe et systématisée, impliquée dans nombre de mécanismes morphofonctionnels. Cependant, l'avènement des procédés d'élimination par la lipoaspiration a ouvert la voie à la réinjection de cette graisse soustraite pour compenser des déficits volumétriques localisés. Cette graisse honnie est devenue une sorte de « bonne à tout faire » du chirurgien plasticien. L'approche volumétrique de la morphologie du visage a mis en exergue le rôle prééminent des amas graisseux dans la définition des reliefs et du modelé de la face, dans l'évolution et le vieillissement.