Quel point d’ancrage pour l’adolescent en situation de rue ?
Auteurs : Monteiro de Barros P1, Hoffmann C1, Frej N1, de Fátima Vilar deMelo M1La réalité des enfants de la rue dénonce un symptôme social qui, inscrit dans la singularité de chaque cas, constitue une errance vers la quête d’un lieu pour abriter la subjectivité. Plongés dans une situation de mutilation sociale, de destitution symbolique, d’anéantissement, les adolescents en situation de rue composent leur trajectoire, marquée par des scènes qui, ancrées dans le corps, constituent des marques traumatiques et montrent l’emprisonnement dû à la violence de l’Autre, la position d’assujet face au lien social qui les exclut. Cet article part d’une expérience clinique institutionnelle auprès d’adolescents qui vivent dans la rue (Olinda, Brésil) et a pour but de s’enquérir, parmi l’errance et l’exclusion sociale, du recours aux marques corporelles et aux actes violents, qui semblent, parfois, fonctionner comme un bord corporel, un trait marqué dans la crudité du corps, dans une tentative d’inscription, d’unité corporelle, au-delà du réel de la rue.
Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.