«Je suis troué ou quoi ? » Quand le corps lâche, que le sujet s’efface, le Corps social détruit
Auteurs : Izard-Blanchard I1Monsieur P. et sa compagne s’entourent de leurs déjections, entassent poubelles, détritus et déchets. Comment le clinicien, confronté à un tel réel en jeu dans ce cas de psychose, peut-il intervenir quand l’Autre social condamne et juge ? D’abord être là dans l’urgence au coeur du tragique de l’existence humaine, puis, ou dans le même temps, se faire « secrétaire de l’aliéné ». Ce cas est l’illustration de l’objet déchet, de l’objet rebut, éjecté par le monde contemporain. Il témoigne de la violence faite à ces sujets, de la surdité de l’autre social. Il amène la question de l’amour dans la psychose, sa fonction, ici probablement de suppléance de bricolage pour un sujet. Cela pose la question de savoir si la psychanalyse peut sortir de son cabinet et venir éclairer la clinique, cette clinique de l’insupportable et ainsi permettre une action sociale.
Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.