Vieillissement naturel et photo-induit de la peau : approches en cultures tri-dimensionnelles
Auteurs : Asselineau D1, Bernerd F1, Fagot D1, Pageon H1La peau humaine est un organe complexe dont le rôle majeur est d’assurer la protection du corps humain contre les agressions extérieures. A cause de cette situation très particulière, le vieillissement de la peau résulte de la superposition d’un vieillissement dit « extrinsèque », dû en grande partie à l’action du rayonnement ultraviolet (UV) émis par le soleil, et de facteurs dits « intrinsèques » supposés correspondre au vieillissement chronologique. L’étude de phénomènes aussi complexes est forcément limitée quand il s’agit de mener les expériences chez l’Homme dans la mesure où il faut faire appel à des volontaires pour réaliser des biopsies. Par ailleurs, on sait très bien que les cultures classiques de cellules sur matériel plastique demeurent très éloignées des conditions physiologiques in vivo (différenciation cellulaire incomplète, absence d’interactions cellulaires, etc.). Pour se rapprocher davantage de la réalité, nous avons opté pour une approche in vitro dite « organotypique » qui consiste à reconstruire la peau à partir de cellules en culture et d’éléments matriciels. Plus précisément, notre modèle consiste à réaliser d’abord un gel en associant des fibroblastes et du collagène, lequel, après contraction et concentration des fibres de collagène par les fibroblastes, va former un « équivalent dermique » (Bell et al, 1979). Celui-ci sera ensuite le support d’ensemencement des kératinocytes de l’épiderme, qui vont produire, par multiplication et différenciation, un épithélium pluristratifié et kératinisé, histologiquement proche de l’épiderme in vivo, à condition que la culture soit réalisée avec contact avec l’atmosphère (Asselineau et al., 1985).
Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.