Quand la conscience s’en va : une éthique des situations extremes
Auteurs : Tannier C1L’auteur aborde deux situations d’altération des états de conscience : (1) la disparition simultanée de l’éveil et de la conscience (du coma à la mort cérébrale) situation aigüe qui se pose dans l’urgence et (2) la persistance d’un éveil sans conscience, posant la question extrême d’un corps sans esprit, situation chronique. Il distingue les conséquences du coma post-traumatique de cellesdu coma suite à un accident vasculaire cérébral qui pose les limites des thérapeutiques et de l’obstination déraisonnable. Dans la deuxième partie consacrée aux situations d’éveil sans conscience, l’auteur fait la distinction entre ‘l’état végétatif persistant’ (EVP) et ‘l’état de conscience minimale’. Il évoque les travaux de S. Laureys (Université de Liège) qui visent à mesurer la conscience : savoir s’il y a conscience ou pas chez le malade pourrait changer l’attitude thérapeutique. Pour illustrer les problèmes posés par les EVP, l’auteur relate deux cas qui ont défrayé les chroniques : (1) celui de Terri Schiavo aux Etats-Unis, et (2) celui de Vincent Lambert en France. Ce dernier cas lui permet de développer le dilemne de la poursuite de l’alimentation et de l’hydratation artificielles en fin de vie.