Il y a dix ans, The Lancet écrivait : « Le changement climatique est la plus grande menace sanitaire globale du XXIe siècle. » Moins confrontée aux risques de tremblement de terre et de tsunami que d’autres pays voisins, l’Australie est en revanche très exposée aux conséquences du réchauffement planétaire, vagues de chaleur, feux, inondations…, sachant que, selon les experts, leur fréquence et leur intensité vont s’intensifier. Mais alors que le cortège des effets sur la santé et l’impact sur la mortalité se font durement sentir – rien que dans l’État de Victoria, 374 morts sont dues à la canicule en 2009 [1] et 9 ont été causées par un épisode « d’asthme d’orage » en 2016 (encadré 1, p. 84) [2] – les politiques de santé publique tardent à se mettre en place. Une lenteur d’action qui dénote par rapport aux mesures chocs instaurées avec succès pour lutter contre les accidents de la route, les cancers de la peau ou le tabagisme.