L’enfant n’est pas seulement le pôle d’attentes ou le support narcissique de ses parents, ce « revenant » qui leur permet d’accéder à l’immortalité, selon Freud. Pour les grands dramaturges, il est aussi celui qui révèle le destin (Shakespeare, Macbeth) un messager d’une rencontre manquée (Beckett, En attendant Godot) ou le signifiant forclos de la vie (Beckett, Fin de partie). Dans le réel cru, il peut aussi devenir la victime d’un meurtre oubliée par toute la société. Nous consacrerons notre article à ces fonctions dramatiques et trop réelles de l’enfant, peu abordées par la psychanalyse.