L’auteur développe dans une version nouvelle un article publié en 2007 sur la violence et la destructivité dans les groupes. Le groupe facilite-t-il les mouvements pulsionnels destructeurs ? Il fonctionnerait pour ses sujets membres comme un désinhibiteur des interdits et des mécanismes défensifs et, par conséquent, il pourrait être le lieu et le moyen du déchaînement de leur capacité de détruire. Cette approche envisage le problème du point de vue du sujet. Il reste à porter l’analyse sur la violence et la destructivité produite par l’être ensemble en groupe. La question se formule alors ainsi : comment penser les rapports entre l’espace intrapsychique, l’espace psychique groupal et l’espace social ? La réponse est beaucoup plus complexe. Plusieurs exemples cliniques permettent de repérer ces articulations. L’auteur développe la distinction entre les formes ordinaires, structurantes, et radicales, dévastatrices, de la violence et la destructivité. Il prend appui sur ses recherches sur le malêtre dans la culture contemporaine pour examiner comment la violence et la destructivité se manifestent dans les sociétés post-modernes. Il introduit la notion de pacte dénégatif pervers pour qualifier le maniement de la surviolence qui oblige la victime à se reconnaître à l’origine de la violence.