À l’aide de quelques vignettes cliniques tirées d’une psychothérapie psychanalytique familiale hebdomadaire, l’auteur tente de montrer comment les lapsus et les rêves sont des formations de compromis qui, en plus de remplir des fonctions strictement individuelles, peuvent aussi exprimer l’organisation et le fonctionnement de la réalité psychique inconsciente du lien familial. Le travail psychanalytique sur l’espace psychique familial commun et partagé, ainsi que sur les lapsus et les rêves apportés aux séances, permettra, à cette famille caractérisée par la prévalence d’un fonctionnement mortifère et par une absence de transmission de sens, d’entamer un travail de représentation et de symbolisation des origines transgénérationnelles de la souffrance.