Cet article interroge la conception du groupe « operativo » en tant que groupe de travail qui porte sur le travail des liens. Ceux-ci se structurent à travers différents types d’alliances. En particulier les alliances inconscientes qui ont comme fonction la reconnaissance de l’appartenance au lien à travers le faire avec les autres. Une seconde fonction, elle, correspond au processus de transmission et de communication en tant qu’action instrumentale. Le travail des liens opère au moyen d’une tâche manifeste et latente, qui mobilise des fantasmes inconscients. Pichon Rivière différencie trois moments dans sa réalisation (pré-tâche, tâche, et projet), liés à l’intégration du penser, du faire et du sentir du groupe, ainsi qu’au degré de subjectivation de ses membres. Des demandes différentes de thérapies des liens (de groupe thérapeutique de formation, de couple, familial), ainsi que des demandes dans le champ institutionnel et communautaire, requièrent l’analyse et la mise en place de dispositifs particuliers. Pour compléter l’analyse du travail des liens, nous examinons le grand groupe et le groupe « operativo » de formation. Le grand groupe ne fait pas seulement référence au nombre de participants, mais à la manière dont le sujet est nommé et reconnu comme tel. D’autre part, le groupe « operativo » de formation porte sur l’articulation entre la thématique qui est travaillée et la dynamique de groupe qui émerge. Une situation clinique illustre une journée de formation.