L’auteur envisage la construction groupale et généalogique de l’identité sexuée et le travail de différenciation-individuation dans la perspective du maillage généalogique des liens psychiques. La psychopathologie clinique du sexué ne se superpose pas à celle du sexuel. Le lien sexué concerne la différenciation du moi/non-moi, la différence des sexes, les frontières générationnelles et l’élaboration de territoires identitaires. Ces questions interrogent la place des assises narcissiques groupales et de la transmission généalogique dans le fondement de l’identité sexuée du sujet.La construction de l’identité sexuée est analysée au niveau des processus de sexuation du corps groupal en évoquant l’hypothèse d’une bisexualité psychique groupale.Cette présentation en trois temps est fondée sur l’existence d’une isomorphie, c’est-à-dire d’une analogie de forme, entre l’image du corps psychique groupal, l’espace habité figuré par le spaciogramme, et le contenant généalogique groupal.