RésuméDans un article publié dans la Revue Internationale de Psychologie Sociale, nous avons critiqué une pratique méthodologique en vigueur dans l’étude de la norme d’internalité. Cette pratique consiste à généraliser les résultats issus des questionnaires d’internalité alors qu’il n’existe pas de preuves de leur validité de construit (Delmas, 2009). Nous avons fait l’hypothèse que la plus grande valeur des explications internes comparativement à celle des externes est une propriété spécifique des explications présentes dans les questionnaires d’internalité en usage. Selon nous, cette propriété résulte d’un biais dans la sélection des explications, et, par conséquent, il n’est pas possible de la généraliser et donc d’y voir une preuve de l’existence d’une norme d’internalité. Dans un article publié dans cette revue, Beauvois et Dubois (2009) ont répondu à notre critique, non en fournissant des preuves de la validité de construit des questionnaires d’internalité, mais en formulant des arguments critiques envers les fondements et la méthode de notre recherche. Nous réfutons ici un à un ces arguments en soulignant en quoi, de manière inattendue, certains d’entre eux accréditent notre propre critique. Par conséquent, nous maintenons l’hypothèse d’un biais méthodologique dans les questionnaires d’internalité.