Ce travail part d’une expérience clinique institutionnelle auprès d’adolescents, marqués par la violence, l’abandon, l’exclusion sociale, qui vivent dans la rue (Brésil) et errent en quête d’un lieu vers lequel se tourner. Tandis que, dans la rue, ils se qualifient de « pelletée de gens », une adolescente a un jour appelé sa psychologue une « fouilleuse d’ordures », ce que nous considérons comme une demande d’unification face à la menace de « dilacération ». Nous nous appuyons sur le schéma optique de Lacan afin d’analyser la place qu’occupent ces adolescents et l’institution de l’Assistance sociale qui, en tant qu’adresse symbolique, véhicule l’émergence du sujet.