Le dispositif de groupe de parole a permis aux enfants vivant dans la rue d’échanger à propos de leur violence, de saisir le sens qu’il recouvre dans leur vie psychique. Il a aussi permis à ces jeunes de mettre les mots sur cette violence et de prendre de la distance avec elle et avec un vécu infantile émaillé de beaucoup de traumatismes. L’aisance décontractée avec laquelle les jeunes ont évoqué certaines situations horribles et terriblement déshumanisantes ou inhumaines comme le viol des femmes, l’agression et la consommation de la drogue a été discutée.