L’auteur cherche à rendre compte de différentes formes que prend le transfert dans la relation avec la partie psychotique de la personne. En effet, une partie du transfert se déroule sur un mode particulier, intense et symbiotique et cette rencontre transférentielle possède une dimension traumatique à laquelle répond un transfert sur le cadre. Ce dernier est particulièrement mis en lumière lorsqu’on envisage le travail de séparation-terminaison. Ce transfert massif sur le cadre provient de la tentative de contrôler les angoisses d’anéantissement du moi. Quelques dessins3 provenant d’une thérapie en cours viendront illustrer les stades du transfert et une progressive intégration du self.Mais cette forme du transfert n’est pas la seule et l’appareil psychique de l’analyste fait aussi l’objet d’un investissement. En fait, il existe un transfert de « l’explorateur » démontrant le profond intérêt commun entre l’analyste et le patient pour la recherche et la compréhension du fonctionnement psychique. Le patient psychotique en a un besoin vital pour constituer un récit intérieur de lui-même garant de la continuité du sentiment d’identité et permettant alors de supporter les séparations.