Notre expérience clinique auprès de jeunes filles pubères qui viennent de subir un passage-à-l’acte sexuel et d’adolescentes qui présentent un syndrome de Mayer-Rokitansky-Kuster-Hauser (MRKH), confrontées à l’indication souvent précipitamment proposée et acceptée d’une intervention chirurgicale de construction vaginale, oblige à interroger la singularité de l’accès à la vie sexuelle féminine et du sexuel précoce : sa dimension traumatique, le conflit d’ambivalence du lien mère-fille et le risque dépressif associé et l’importance du facteur relationnel dans la construction de l’intériorité corporelle.