Cet article interroge l’impact de la langue lacanienne sur les sujets et les sentiments de fascination ou de rejet qu’elle peut susciter. Si « l’effet Lacan » est avant tout un effet de langage, de quelle manière est-il possible de s’en distancier pour en percevoir le caractère poétique ? À partir des différents témoignages – de « lacaniens » comme de « non-lacaniens » – est posée la question des conditions de réception d’un « dire » poétique qui ne soit pas traumatique. L’article propose une piste de réponse à partir du concept d’ambiance pare-excitante, ambiance propice à la rêverie qui surgit à la croisée du monde interne du sujet et de son monde externe. La réflexion de l’auteure invite à une étude psychosociologique sur les conditions de réception de la parole de Lacan, entre aliénation et créativité.