Cet article discute les manifestations de rue dans les grandes villes brésiliennes en juin 2013. Ayant comme point de départ la notion d’événement, il s’appuie sur des contributions théoriques de certains auteurs français, en dialogue avec des analyses de chercheurs brésiliens. Les discussions se fondent sur trois questions : pourquoi les journées de juin 2013 constituent-elles un événement ? Quels acteurs ont occupé les rues et que voulaient-ils ? Peut-on penser à un héritage politique de cet événement ? La partie finale du texte se penche sur les limites de la démocratie représentative conventionnelle et la nécessité de l’associer à d’autres façons de faire la politique, ce qui comprend les processus de participation directe, c’est-à-dire la démocratie participative qui, en principe, s’oriente vers un projet républicain, en faveur des citoyens.