Le 12 janvier 2005 a vu naître une nouvelle association dans le domaine du vieillissement en France: «Vieillir, c’est vivre!». Dans ses statuts et son action à travers les «cafés des âges», cette association ambitionne la création d’un mouvement citoyen sur le thème de la place de l’âge dans la société. L’association porte-t-elle un projet politique, un projet sociétal, un projet citoyen? Le succès quantitatif de son action révèle-t-il un mouvement plus large tentant d’agir sur la place assignée aux «vieux»? Il s’agit de comprendre le sens d’un mouvement. Différentes acceptions de la notion de mouvement social sont mobilisées pour interroger la définition d’un «mouvement citoyen» qui serait une forme particulière de mouvement sociétal (Touraine 1997) sans désignation d’un adversaire, recourant à une intervention sous la forme de débats, de formations, d’échanges entre acteurs.