Avec mes ami(e)s qui ont, comme moi, 80 ans passés, nous réfléchissons sur ce qui nous attend dans notre grande vieillesse et nous constatons que nous avons tous peur d’entrer en maison de retraite. Nous craignons d’être privés d’autonomie et niés dans notre identité. L’installation des Conseils de la vie sociale va-t-elle nous protéger ? C’est une bonne initiative et ces Conseils seront utiles mais la loi n’est pas une baguette magique et il reste deux problèmes à résoudre: le manque de personnel et sa qualification. Le recrutement est insuffisant en nombre et en qualité. Pour s’occuper des personnes âgées, il ne suffit pas de les aimer et d’être dévoué comme on l’a longtemps laissé croire. Le savoir-faire ne va pas toujours avec l’écoute, avec l’attention au désir de l’autre et il faut aider le personnel soignant à ne pas projeter ses réactions sur des personnes vulnérables. Il reste encore beaucoup à faire.