La nuit comme temps à vivre et temps pour mourir, est loin d’être une préoccupation prioritaire de l’organisation de la vie dans les institutions accueillant les personnes dépendantes de grand âge.Pourtant, veilleurs et vieillards y partagent de longues heures et il serait bien « naïf » de penser qu’il ne se passe rien. Prendre en considération la richesse potentielle de ce vécu nocturne pourrait amener à penser la nuit autrement, et à l’intégrer dans le projet de prise en charge globale des résidants. Car si le vécu institutionnel de la nuit est remarquable par sa singularité – par rapport à celui de la journée – il appelle, justement, des aménagements et des organisations qui lui sont propres.