Quand l'ami(e) vient à mourir...
Auteurs : Bourdet-Loubère SDate 2006 Avril 20, Vol 2, Num no 31, pp 83-93Revue : Enfances & psyDOI : 10.3917/ep.031.0083Les adolescents sont des êtres complexes dont l’identité, en cours de construction, est encore fragile. L’entourage des jeunes, la famille, les proches, les « amis » surtout, font partie de cette identité émergente. C’est pourquoi le décès d’un pair, d’un(e) ami(e), pendant l’adolescence, va susciter une angoisse particulièrement importante chez le jeune : angoisse de la perte en elle-même, du sentiment d’abandon, angoisse de la culpabilité d’être encore là quand l’autre n’est plus, angoisse enfin de la prise de conscience de sa propre mort. Les difficultés à faire face à la perte et les capacités à faire le deuil de l’ami(e) disparu(e) vont dépendre de plusieurs facteurs, dont les circonstances du décès (qui peuvent être dramatiques au regard de la cause en elle-même quand il s’agit d’un suicide), mais aussi de la nature et de la qualité de la relation avec le/la disparu(e) au moment du décès, ainsi que du type de soutien dont pourra bénéficier le jeune de son entourage.
Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.