Les auteurs ont tenté de montrer comment les dessins viennent dans un premier temps figurer la paradoxalité familiale. Ceux-ci circulent à ce moment-là dans les séances comme des objets bruts. À partir de la sidération et de la confusion dans lesquelles ont été pris les thérapeutes à ce moment-là, sont venus se tisser des fantasmes au sein du groupe thérapeutique, dont certains dessins ont été à un moment donné au centre, passant par là-même de leur statut d’objets bruts à celui d’objets de relation. Les dessins d’enfants ont permis de nourrir le lien transféro-contre-transférentiel et inter-transférentiel et d’amener la famille à accéder à une capacité à fantasmer autour des traces sans mémoire, constituant ainsi une enveloppe généalogique et une contenance familiale.