Dans le contexte des remaniements épistémologiques en psychiatrie de notre époque, il semble intéressant de soutenir la diversité des exercices de la psychiatrie. À partir d’un cas de notre pratique de psychologue, auprès de sujets adultes souffrant de psychoses infantiles, et hospitalisés en unité de soins psychiatriques, nous tenterons de répondre à ces questions : comment aider le sujet schizophrène lorsqu’il n’a trouvé aucune boussole pour orienter son monde, pour faire avec son corps, les autres et les objets ? De quoi souffre le sujet dit « schizophrène », lorsque parler ou même circuler dans le monde apparaissent comme dangereux ? Comment dès lors le sujet supporte-t-il un monde tramé par le symbolique, et plus encore une institution qui se soutient du langage commun ? Puis, à partir de nos travaux de recherche sur l’actualité des traitements de la schizophrénie, nous tenterons de dégager le statut théorique de l’usage des semblants par le sujet et ses partenaires, en tant qu’espace d’invention.