L’analyse d’un cas de violence policière dans un quartier périurbain « indigène » habité par des familles Toba Qom, nous permettra de démontrer que les configurations contemporaines de la ségrégation ont affaire à la culture, reproduisent des différences sociales et ont recours au passé pour réécrire au présent les relations d’identité et d’altérité avec ceux qui sont désignés comme étant les « autres ». À partir d’une perspective spatiale et de l’analyse de trois figures (le leader politique, le médiateur avec les partis politiques, le pasteur), nous nous proposons de cerner les modalités complexes avec lesquelles la ségrégation se forme et se reproduit aujourd’hui dans des contextes locaux.