À travers les derniers échanges de la correspondance de Freud avec Abraham, éclairés des théories freudiennes de la seconde topique et de travaux reprenant la question de la pulsion de mort et ses remaniements à l’œuvre dans les processus de vieillissement, l’auteur interroge l’économie psychique de l’homme vieillissant, confronté à la finitude par la contrainte que son corps lui inflige. Pris dans un double mouvement de deuil anticipé du moi, de renoncement, et de maintien de l’ambition d’immortalité nécessaire à la sauvegarde de ses investissements libidinaux, l’âgé doit faire naître de cette contradiction apparente l’équilibre qui lui permettra de mettre à distance le corps pour survivre malgré les pertes, s’ancrer dans la sublimation.