La présomption d’innocence dans la procédure pénale française implique qu’un plaignant n’est reconnu victime judiciaire qu’à l’issue d’un jugement institutionnel. La prise en charge victimologique actuelle de l’atteinte identitaire associe la restauration psychologique des personnes traumatisées au dénouement de cette procédure à l’issue d’un parcours de victimes. Pour le psychologue clinicien le parcours d’un sujet victime est la restitution qu’il peut en faire au cours de l’entretien. L’activité subjective, qu’il s’agit ici de favoriser depuis une place de témoin extérieur au souvenir restitué, est au centre de la perspective clinique proposée. Deux exemples illustrent l’appropriation personnelle de l’infraction judiciaire, dans des représentations d’un parcours qui ne peut être anticipé.