L’analyse de protocoles de Rorschach, suivant la méthode d’interprétation psychanalytique de l’École de Paris, de trois garçons de 11, 13 et 15 ans, rencontrés dans un établissement d’aide sociale à l’enfance et dans un service d’hospitalisation pour adolescents, ayant subi, enfants, des violences sexuelles, permet de dégager trois éléments redondants : l’appréhension face à la première planche (qui témoigne d’un système défensif spécifique), les persévérations (qui renvoient à l’identification à l’agresseur) et un indice d’angoisse anormalement élevé (qui révèle une fragilité des limites corporelles). Ces repérages cliniques, signes d’une mise au travail psychique, s’inscrivent dans le cadre de la prévention des risques, car ils permettent de dégager des pistes psychothérapeutiques pour la prise en charge de ces jeunes victimes chez lesquelles le traumatisme sexuel est encore agissant.