Partant du constat, essentiellement événementiel et statistique, par lequel la violence envers les surveillants de prison est traitée, les auteurs, guidés par une pratique de psychologue auprès de ce personnel, cherchent à élargir le champ en question. La violence, comme composante de l’environnement carcéral, se fait ainsi entendre dans les discours des agents à partir d’éléments symboliques touchant à l’identité professionnelle, à la reconnaissance, aux assises narcissiques et représentationnelles, etc. Ses effets ne sont pas sans conséquences sur les pratiques professionnelles (malaise au travail, discours de souffrance, sentiment de solitude...). En ce sens, cet article vise à interroger l’expression de la violence en prison dans les dynamiques de liens humains et les référents collectifs institutionnels, en soutenant une perspective clinique impliquée du côté des personnels de surveillance.