Les patients souffrant d’insuffisance rénale chronique disposent de trois grandes techniques de dialyse possibles : l’hémodialyse en centre, la dialyse péritonéale (DP) et l’hémodialyse à domicile. Les transitions entre modalités de traitement sont des moments cruciaux. Les périodes de transition sont connues comme des périodes de perturbation de la vie du patient associées à des complications majeures, et une plus grande vulnérabilité. Actuellement, il est impératif de proposer un traitement personnalisé, avec un plan de soins adapté au patient et ajusté dans le temps. Le parcours de transition doit être préparé avant même le début de la dialyse. Les unités de soins de transition jouent un rôle important avec une équipe multidisciplinaire préparée pour établir un plan de vie, promouvoir l’éducation à la santé et renforcer l’autosoin. Ces unités permettront d’améliorer le parcours du patient et encourageront les traitements à domicile et de meilleures transitions. La DP en 1ere intention semble appropriée pour de nombreuses raisons, à savoir l’autonomie, la préservation des veines et la préservation de la fonction rénale résiduelle. La transition après DP peut (et doit) s’effectuer avec la perspective du maintien de la dialyse à domicile qui assure la possibilité de maintenir une dialyse quotidienne associée à une moindre amplitude de variation hémodynamique et biologique et à un meilleur contrôle de la pression artérielle, de l’hyperphosphatémie et de la qualité de vie. La dialyse assistée doit être envisagée et les pays doivent s’organiser pour offrir un programme de dialyse assistée avec des soignants rémunérés. L’anticipation de la transition est essentielle pour améliorer les résultats, bien que les modèles prédictifs montrent une précision limitée ; ceci est particulièrement important dans la transition vers l’hémodialyse (à domicile ou en centre) afin d’assurer une planification opportune de l’accès vasculaire et une transition en douceur.