Ictère à bilirubine libre au cours d'un traitement prophylactique antirétroviral après agression sexuelle.
Auteurs : Questel F1, Diamant Berger O, Ugo VINTRODUCTION : Une réflexion est engagée depuis peu sur l'intérêt d'une prophylaxie anti-VIH en cas d'exposition sexuelle. Une circulaire récente du ministère de la santé (DCS/DH n° 97/560 du 12/08/1997) rend envisageable un tel traitement dans certaines situations à risque. L'agression sexuelle en fait partie. La prescription d'une trithérapie, voire d'une bithérapie même sur une période de quelques semaines n'est pas dénuée de risque toxique. OBSERVATION : Une jeune femme âgée de 20 ans, sans antécédents médicaux a été victime d'un viol. Un traitement associant zidovudine, laminovudine et indinavir a été institué. Trois semaines plus tard est survenu un ictère à bilirubine libre avec stigmates biologiques d'hémolyse. COMMENTAIRES : Nous souhaitons attirer l'attention sur la nécessité de ne pas négliger la possible survenue d'effets indésirables graves au cours d'un tel traitement administré pourtant sur une courte période, chez des sujets a priori non malades. Une surveillance médicale rigoureuse doit, là aussi, être proposée et une information éclairée des victimes est indispensable.