Le tiers des douleurs abdominales et le quart des plaintes algiques localisées dans la fosse iliaque droite admis en urgence quittent l'hôpital sans diagnostic de précision. Basée sur un collectif hospitalisé de 400 syndromes douloureux de la fosse iliaque droite comportant 107 cas d'étiologie non reconnue, cette étude prospective a pour but d'apprécier à moyen terme le devenir de ces patients explorés chirurgicalement ou non. A cinq ans. 67 cas ont été retrouvés. Aucun diagnostic important n'a été manqué. Dans l'intervalle, 30 patients (45 %) se sont à nouveau plaints de douleurs abdominales. Parmi le tiers de malades revus (21 cas, 31 %) pour des plaintes à nouveau de la fosse iliaque droite, 7 ont été réhospitalisés. avec 5 opérations. 3 fois pour une appendicite aiguë confirmée histologiquement (5 % de la série ). Le patient et son médecin traitant doivent être informés du diagnostic aspécifique posé après la première hospitalisation. Une participation psychologique à l'aspect récidivant des douleurs ne peut être significativement retenue. Au-delà de 50 ans, un diagnostic tumoral doit être formellement écarté. Si l'on opte pour une exploration chirurgicale, laparoscopique de nos jours, l'ablation de l'appendice est proposée. Ce geste ne diminue pas le risque de récidive algique, mais permet de s'assurer de l'absence réelle d'anomalie histopathologique et de diminuer le nombre d'hospitalisations ultérieures.