Données actuelles de l'association radiothérapie-hormonothérapie dans les cancers de la prostate localisés et localement évolués
Auteurs : Bolla M1, Artignan X1, Chirpaz E1, Balosso J1, Descotes J2Dans les cancers de la prostate localement évolués, trois essais randomisés ont montré que l'hormonothérapie par analogue de la LHRH avec ou sans anti-androgènes, administrée avec l'irradiation, augmentait les survies en situation de rémission, sans rechute locale et sans rechute métastatique (p < 0,001). Seul l'essai EORTC 22863 a montré une amélioration de la survie brute (p = 0,001) avec un analogue de la LHRH (acétate de goséréline: Zoladex®) administré le premier jour de l'irradiation puis toutes les 4 semaines pendant 3 ans; dans l'essai 85-31 du RTOG, le même analogue administré la dernière semaine de l'irradiation et jusqu'à la rechute n'augmentait que la survie brute des patients atteints d'une tumeur de score de Gleason de 8 à 10 (p = 0,03). L'hormonothérapie adjuvante par analogue de la LHRH est préférable, mais sa durée optimale reste à préciser. Dans les cancers de la prostate localisés, des essais sont en cours pour apprécier l'impact et l'opportunité de l'hormonothérapie par rapport aux nouvelles modalités de radiothérapie exclusive.